Time Out - Day 8 - Jamais 3 sans 4 ?

Nous commençons la journée avec un bon vent établi à 25/30 noeuds, avec une mer toujours assez agitée, càd des creux de 3 à 4 mètres. C’est impressionnant par vent arrière, on a l’impression d’avoir un mur derrière le bateau, et après devant quand le bateau pique du nez. Comme à la fête foraine!

Nous sortons le code 0 en papillon avec le génois. Bonne allure, 10/12 noeuds avec des pointes à 14 ! Et nous commençons à rattraper nos petits camarades. Nous déjeunons façon pique nique avec des bols, un peu à tous les étages, d’une délicieuse salade avocats/pamplemousse/haricots blancs/saumon fumé.

Et l’après midi commence tranquillement : sieste, lecture, ordi… Jusqu’au moment où le skipper descend du cockpit, en nous disant que nous avons un “petit” problème : nous venons de perdre le foc! Il s’est détaché du point de drisse (en haut du mat) et est en train de tomber dans la mer… Branle-bas de combat! Ceux qui étaient dans les cabines s’équipent en catastrophe, chaussures, gilets de sauvetage (ceux qui sont dehors les portent déjà), et nous sortons le foc de la mer, le plions et l’emballons façon cadeau de noël pour qu’il ne prenne pas le vent. Bien sûr nous sommes attachés à la ligne de vie qui court le long du bateau. Pas de risque de tomber à la mer! C’est le mousqueton qui tient la voile à la drisse en haut du mat qui a lâché. C’est quand même de l’acier de presque 1cm de diamètre…

Le problème, c’est qu’avec une houle pareille, impossible de monter au sommet du mat pour aller chercher le point d’accroche et le faire redescendre : le mat a une amplitude de mouvement de l’ordre de 10 m en haut… Nous imaginons de faire monter une boucle de corde autour du tambour du génois (un tube métallique allant de la proue au sommet du mat, et le long duquel coulisse le bord le plus long du foc/génois), accrochée à la drisse de spi d’un côté, et à un bout (corde) de l’autre, qui pend, et que nous gardons en main. La drisse nous permet de monter la boucle le long du tambour, et le bout à faire bouger l’ensemble à partir du bas, jusqu’à ce que la boucle entoure le point d’accroche… 18 mètres plus haut! Et ça marche!

Nous réussissons à ramener le point d’accroche vers le bas, puis ensuite à remonter progressivement le génois dans le tambour jusqu’en haut du mat, protégé par le code 0, à rattacher le point d’amure et les écoutes, et tout rentre dans l’ordre. Un vrai travail d’équipe, et personne n’est tombé à l’eau !

Nous nous reposons, et profitons d’un apéro bien mérité!