Time Out - Day 15 - 1 de perdu, 10 de retrouvés?

Les évènements ne sont pas tendres avec le rédacteur de ce blog : rien à raconter sur la nuit (quelques grains sans pluie, le génois n’a été rentré une seule fois en prévision d’un grain qui ne valait pas tripette, c’était juste pour que l’équipe de quart trouve une justification à être restée éveillée), ni sur la journée, ou presque. Même pas de casse (ou presque)!

On se laisse vivre. Petites vagues, vent, soleil, chaleur, tous les murs du cockpit on disparu, on bronze. Cake de légumes salade ce midi, poisson au four (le mahi-mahi de la veille), pommes de terre combawa, et cookies au chocolat préparés par Marianne ce soir. Aucun bateau en vue.

On arrive à la fin de nos légumes frais. Mais nos provisions apparaissent dans les coffres à peines entamées, le congélateur est toujours plein, le réservoir de gas-oil est lui aussi plein aux 4/5e, on pourrait sans aucun doute faire le retour sans réaprovisionnement!

Nous sommes surpris de constater que nous avons regagné quelques places au classement général (96e) et conservons notre classement dans notre catégorie (10e). Nous avons quelques nouvelles fortuites du monde que nous ne comprenons pas toutes (Omicron?).

Grand débat sur le sujet de la veille. Il y a ceux qui ne veulent pas relancer les lignes parce qu’on a le congélateur déjà plein de mahi-mahi, et que ça ne sert à rien d’en repêcher pour la 4e fois, et ceux qui rêvent de thon. Compromis trouvé : on va changer le rapala (le leurre autour de l’ameçon) pour qu’il ressemble moins à un poisson volant (dont les mahi-mahi sont friands apparemment), et on ne relance qu’une seule ligne, la petite… On étale la collection d’une quinzaine de rapalas. Question de Jim : « si tu étais un thon, tu choisirais lequel? ». Heureusement la question ne s’adressait pas qu’aux filles. On choisit le rapala rasta multicolore, le plus beau, le plus gros, rose, rouge, jaune et vert.

Et ça mort… A un point tel que l’on arrive pas à bloquer le moulinet! La canne se déforme à l’horizontale… Tout le fil se déroule, jusqu’au moment où on arrive finalement à le bloquer (il y avait un bouton mystère), et on commence à remonter… Pour constater que le fil s’est cassé, et que nous avons raté la prise!!! Nous avons perdu le rapala rasta ! Pourquoi diantre n’avions nous pas choisi la grosse canne avec un fil capable de remonter une baleine? Cela ne se reproduira pas : Jim dévide complètement le moulinet de la “petite” canne et en remplace le fil par du costaud! On va voir ce qu’on va voir!

Nous ne savons pas ce que nous avons raté, mais nous ne doutons pas de nous rattraper…