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1 + 1 - Espèce de paresseux !



Espèce de paresseux !


Nous sommes au ponton de Marina Flamenco, un ponton qui n’est pas terminé.

Malgré nos 6 amarres le bateau gigote un peu et il y a beaucoup de grincements de gémissements, ce n’est pas de tout repos.


Le 25 janvier , nous visitons Panama city. Une ville qui veut singer New York avec des gratte-ciels toujours plus hauts. Les vieux quartiers sont un peu plus typiques mais délabrés. Ils sont inscrits au patrimoine de l’Unesco donc pour les réhabiliter, il faut suivre des directives précises. Cela a un coût alors, les maisons restent en l’état.


Le taxi nous conduit dans un grand centre commercial, mais vraiment très grand. Le capitaine se fait couper les cheveux, et nous faisons quelques courses de bouffe. Retour au bateau, fatigués de cette immersion urbaine.


Nous dînons sur 1+1 et à la fin du repas, il y a un petit choc. Je prends une lampe pour voir si une aussière n’aurait pas lâché mais non, rien . Le faisceau de la lampe balaye le haut de la coque et là je vois une masse noire qui se tient au taquet. J’éclaire à nouveau et une jolie frimousse de paresseux apparaît, accroché à l’aussière, prêt à monter sur le pont. Branle bas de combat, appareil photo, mais que va t’on faire ? Je file voir si les enfants du bateau Noéluna sont là car quand même, ce n’est pas courant de voir un paresseux d’aussi prés, mais personne à bord. Je vais au restaurant de la marina et je trouve Eduardo, un espagnol qui parle très bien le français, attablé avec ses compagnons. Je lui explique la situation et il vient aussitôt voir la bête. Au passage, il informe le gardien car il va bien falloir faire quelque chose. Ce dernier sourit, il appelle, par radio, d’autres hommes. Ils rient tous et nous partons voir l’animal. Ils se sont armés d’une planche. Leur plan est de faire monter le paresseux sur la planche pour le transporter de l’autre coté de la route où il y a des arbres.


Il faut savoir que le paresseux vit dans les arbres, il ne descend sur terre qu’une fois par semaine environ. C’est un bon nageur d’ailleurs, le notre est venu à la nage , il avait le poil tout humide.


Ils commencent à titiller l’animal pour qu’il change de perchoir mais celui-ci ne l’entends pas de cette oreille. Il commence à souffler, lâche ses griffes avant et quand on parle de griffe, il faut voir comme il est armé ! Dans ces cas là, il n’est plus du tout paresseux et oublié la lenteur légendaire, on n’a pas du tout envie de le prendre dans ses bras. De rage, il commence à mordre l’aussière. Impossible de lui faire lâcher prise. Finalement, Christian détache  doucement l’aussière depuis le bateau et le rapproche de la planche tenue par les 2 gars du port. Le paresseux consent a s’accrocher au morceau de bois qui lui paraît alors plus stable et les voilà partis, les gars ressemblent à 2 guerriers ramenant leur prise au village. On regarde partir notre compagnon avec un petit pincement au cœur mais l’espèce est protégée, il ne devrait donc pas finir dans une marmite. Un des gars du port reviendra pour noter le nom du bateau, il nous confirmera qu’il l’on bien déposé sur l’autre rive, dans les arbres. C’était une charmante rencontre.


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