Time Out - Day 6 - Espoirs…déçus

D’abord, un recap des jours 2, 4 et 5, qui semblent ne pas avoir été enregistrés:

Day 2 - La vie à bord s’organise

La vie sur le bateau s’organise peu à peu.

Le bateau s’anime vers 10h00 après les trois quarts (et non les 3/4) de la nuit. La journée commence par un point sur la météo et la position du bateau. Certains attaquent par une séance de yoga ou d’exercices physiques.

L’après-midi chacun vaque : sieste, lecture, formation à l’utilisation d’un logiciel 3D pour Jean.

Au coucher du soleil, un peu de musique pour accompagner l’apéro.

Côté cuisine, les menus s’adaptent en fonction à l’état du stock de produits frais. La croisière s’annonce gastronomique… c’est bon pour le moral de l’équipage dit le skipper.

Jean a fait son premier pain en mer. Le levain apporté de Biot est toujours vivant ! Nous verrons jusqu’où il nous accompagne.

Vu notre premier animal dans la matinée : un globicéphale.


Day 4 - Une journée à 5000 €

La journée se termine sous un beau vent arrière, au son des guitares avec un magnifique coucher de soleil et une belle nuit en perspective !

Pourtant, le démarrage ne fut pas aussi prometteur…

Le dernier quart de la nuit s’est terminé avec un winch électrique en rade et un skipper très contrarié. On peut aussi être positif et se dire que ce sera une occasion de faire un peu d’exercice… enfin de l’exercice tout court car avec la taille des voiles il va falloir mouliner !

Les petits ennuis ne se sont pas arrêtés là… Le grand code s’est déchiré peu de temps après. Un peu plus difficile de voir le bon côté des choses. Déjà, pas d’incidence car nous avons encore le petit code et le spi. Donc pas de problème majeur en soi. Et puis la météo annonce un ou deux jours très très calmes, si cela se confirme et que les conditions sont propices, ce sera atelier couture. Il y a tout le matériel nécessaire à bord.

Résultat, l’après-midi a été très très calme pour récupérer des émotions de la matinée.


Day 5 - Passager clandestin et jamais 2 sans 3

Nous avons recueilli à bord un de ces petits oiseaux noirs qui volent autour du bateau depuis notre départ des Canaries. Il a passé la nuit avec nous sur le bateau, pas effrayé le moins du monde dans les mains de Laurie qui l’a installé dans un panier. Au matin il s’est tranquillement envolé.

La journée avait bien commencé. Les dernières prévisions météo reçues étaient plus favorables. Les modèles convergeaient, attestant de la fiabilité des prévisions. Pas besoin de continuer vers le Cap Vert (route durant laquelle nous avons pris un peu de retard en allant trop à l’Est chercher le vent le long des côtes africaines), nous avons pris la direction de l’ouest !

Mais après le déjeuner une alarme, puis deux, le pilote automatique… une fuite d’huile. Le skipper et les mécanos du bord ont fait une réparation. Nous la testons. En fonction des résultats nous ferons halte au Cap Vert pour réparer ou nous continuerons vers l’ouest.

Day 6 - Espoirs… déçus

Nous entamons les quarts de nuit après avoir envoyé à notre Jocker à terre (Denis pour ne pas le nommer) un mail posant toutes les questions techniques auxquelles nous n’avons, sans internet et sans telephone, pas de réponses, pour, évidemment, essayer de réparer notre pilote automatique (c’est la préoccupation principale de ces 2 derniers jours).

Vers 1h30 du matin soit 30mn avant son quart le skipper débarque sur le pont supérieur et annonce qu’il a une idée pour assurer de façon (il l’espère pérenne) le fonctionnement du pilote automatique. Nous allons installer une pompe pour recycler en permanence l’huile des bacs de récupération vers le réservoir du vérin du pilote automatique objet de toute notre attention.

Nuit tranquille, avec le pilote automatique, du vent à 15 noeuds et une magnifique lune. Les ciels ont changé. Nous sommes descendus suffisamment au sud pour voir la lune inversée, comme un sourire. Bientôt nous aurons des nuits sans lune avec une magnifique Voie lactée.

Au petit matin, verification de l’état du vérin. Résultats encourageants mais pas 100% satisfaisants, cela fuit toujours. Nous procédons à l’installation de la pompe et resserrons bien tout ce qui peut se serrer, en particulier les extrémités du vérin. Nous avons reçu les réponses à nos questions (merci Denis !): nous ne pouvons malheureusement pas utiliser l’huile du compresseur pour alimenter notre vérin. Il faut donc que cela s’arrête de fuir!

Nous avons encore 24 heures pour consolider la réparation et décider si nous faisons ou non une halte au Cap vert.

Le bateau avance bien. Nous avons enfin pris l’allure que nous aurions du avoir dès le départ : un peu moins de 15 noeuds de vent et une vitesse de 7-8 noeuds malgré un courant assez puissant contre nous.

Nous croisons en fin de matinée une armée de dauphins qui jouent avec les proues du bateau pendant une bonne vingtaine de minutes. Que c’est beau de les voir s’amuser, ils nagent sans effort autour de nous et bien plus vite que le bateau, qui pourtant ne traîne pas!

Vérification du pilote automatique avant la tombée de la nuit : plus de fuite… nous verrons demain si cela est toujours le cas.

Au moment de nous coucher, nous trouvons de nouveau notre passager clandestin qui a réussi à se faufiler dans la cabine du skipper! Cela fait donc 2 jours qu’il suit le bateau, et il semble avoir décidé de passer les nuits avec nous! Il se laisse attraper facilement, puis se ballade dans le carré, quelques instants sur l’ épaule et dans les mains de Laurie, puis se réfugie entre 2 coussins. Comme nous craignons pour eux pendant la nuit, nous mettons l’oiseau dans la même boite que l’avant veille, dans le poste de pilotage, et vers 6h du matin, au changement de quart, il demande à sortir et nous le relâchons.

Nous espérons cette fois ci que nos messages parviendront au blog. A nos lecteurs de nous dire si c’est le cas! Note : envoi le Day 6 le matin du Day 7, tout sera décalé d’une demi journée, car il semble que l’on ne peut envoyer qu’un seul message par jour.