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Naviguons Contre Le Diabete - Jour 11 - Satanées sargasses



Quelles sont les 2 choses qui agacent le plus un coureur de course au large lors d’une transatlantique ?
La première chose est l’absence de vent...En effet, comment réussir à traverser le plus vite possible à la voile sans vent? En croisière cela a beaucoup moins d’importance mais en course cela est le sujet majeur qui alimente les discussions quasi permanente d’un équipage... « quand le vent va rentrer? Avec quelle force? Va t’il prendre de la droite ou de la gauche? Est ce que le fichier météo est fiable? Etc...... ». Hier, nous n’avons pas échappé à la règle ..Nos yeux ont été rivés en permanence vers l’anémomètre et nos discussions communes ont très largement tournés autour de ce fameux vent car nous avons subi notre 3ème journée avec un vent très faible compris entre 8 et 11nds de secteur E principalement...Alors, il est vrai que nous n’étions pas complètement arrêté car NAVIGUONS CONTRE LE DIABÈTE FORCE 28II réussissait à tenir une moyenne de 7nds sous Spi max, vitesse bien moyenne pour rallier la ligne d’arrivée rapidement...

La 2ème chose qui agace fortement un coureur lors d’une transatlantique est une algue rencontrée très régulièrement près des Antilles, que l’on appelle Sargasse....La fameuse Sargasse...
Avant de finir sur les plages, cette algue flotte à la surface de manière isolé ou de manière regroupé offrant un spectacle particulier...En effet, ces regroupements d’algues peuvent atteindre la surface d’un terrain de tennis voir d’un terrain de foot...et lorsque vous traversez (même si la priorité est de les éviter, bien évidemment) ces zones, tous les appendices d’un bateau présent sous l’eau (safran, dérive, hélice) se chargent en sargasse entraînant un ralentissement non négligeable du bateau.... Une fois, ça se gère mais plusieurs fois par jour, c’est tout de suite moins drôle car pour enlever ces algues, la seule solution est de faire marche arrière à la voile pour libérer les appendices des sargasses... Je vous laisse imaginer la manœuvre....il faut tout d’abord affaler le Spi, remonter face au vent, c’est à dire faire une rotation de 150 degrés environ pour mettre l’etrave face au vent (c’est à dire vers l’est, alors que nous voulons allez vers l’Ouest). Une fois la marche arrière fait, il faut à nouveau faire une rotation de 150 degrés, envoyer à nouveau le Spi et reprendre sa route...Toutes ces manœuvres n’aident pas à maintenir une vitesse moyenne importante sur la journée.. .Donc lorsque vous cumulez absence de vent et sargasses, il y a de quoi être agacer...

Sinon le bateau va bien ainsi que tous les membres d’équipage.

Cyril Bouvet

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