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Tamanaco - Cuisine (Rodrigue)



Transatlantique 10
Le défi de la cuisine à bord
J’ai toujours aimé cuisiner et bien manger. Aujourd’hui je suis pour cela un homme comblé car j’ai une femme extraordinaire à la maison qui, avec passion et persévérance, arrive à des sommets culinaires que peu de chefs de restaurants sont capables d’atteindre. J’ai peut-être un peu participé à son succès en partageant avec elle mon goût pour les bonnes choses et les bons restaurants mais je sais que ce sont ses talents de précision dans les cuissons les associations et l’esthétique qui font d’elle à mes yeux un(e) très grand(e) chef(fe).
Mon défi à moi n’est pas de l’égaler ce qui est très loin de mes compétences mais de simplement faire à manger sur un bateau.
Qui a t il de difficile à cela me direz vous ? Et bien, tout, et surtout quand la mer est agitée.
Mais revenons au départ de l’aventure. Convié à faire la transatlantique il me fut demandé de participer à la mission de l’approvisionnement. Dans un premier temps, cela consisterait à imaginer les menus pour 20 jours de navigation. Nous décidâmes de réduire les menus à 7 jours répétés 3 fois pour faciliter les courses. On a fait des choix de repas simples pouvant aussi bien être préparé avec des produits frais ou des conserves.
Puis vient le temps des courses. Une première série pour l’essentiel avec des extras de matériel de cuisine ou de confort.
Puis la deuxième série avec les éléments frais et congelés.
Puis est venus s’ajouter une troisième série que l’on avait pas vraiment prévue. Elle est venue s’ajouter suis aux questions de certains. « La météo pourrait ne pas être bonne avez-vous prévu des boîtes de conserve qui pourrait remplacer les repas? ». « En cas de problème la traversée pourrait être plus longue avez vous prévu une sécurité? ». « Moi en fait j’aime bien avoir ceci ou cela comme petit déjeuner ou en-cas l’avez-vous prévu ? »
le premier casse-tête résolu avec toutes ses courses réalisées, le deuxième défi est de tout ranger sur le bateau. Première impression : cela ne rentrera jamais. Deuxième impression : il y a des rangements partout mais pas que pour la nourriture.
Impression finale : en fait, si on doit mettre encore plus de réserves sur le bateau c’est possible.
Le troisième défi commença le premier matin : (On avait prévu de se faire livré un repas libanais en barquette pour le premier repas du soir. Très bonne idée d’ailleurs) Cuisiner !
J’avais participé au premier rangement donc je savais où se trouvait tout ce que l’on avait acheté. Par contre je n’ai pas participé au rangement de la dernière livraison. Du coup, les premières interrogations arrivèrent. « Pourtant je suis sûr que l’on a acheté cela. Où cela peut-il bien être. »
Par contre ce qu’il faut savoir c’est que tous les rangements ne sont pas facilement accessibles. Un premier est en dessous d’un lit ou d’une banquette au autre près de moteur ou encore sous l’escalier, dans le sol sous le tapis ou tout en dessous du meuble de la cuisine.
Pour les fruits et les légumes, on a heureusement des petits hamacs très pratiques qui pendent dans le carré
Une fois tous les ingrédients retrouvés, passons à la préparation : planches à découper, couteaux, couverts, casseroles. Tout est là.
Ou s’installer ?
Le coin cuisine, bien sûr, mais c’est exigu et les premières fois, on se cogne la tête facilement. Rassurez-vous notre corps apprend vite à esquiver après la troisième bosse au crâne.
Je tâtonne franchement pour trouver la bonne position pour couper les légumes mais cela vient vite.
Passons à la cuisson.
Une merveille de la technologie : une cuisinière au gaz avec 2 becs et un four sur un axe. Du coup elle bouge en fonction des mouvements latéraux du bateau et normalement rien ne tombe.
Sur la grille au dessus des becs de gaz des arceaux réglables permettent de tenir en place soit la casserole soit la bouilloire soit la poêle.
Tout est prêt. Cuisinons.
Aïe aïe aïe Ça bouge dans tous les sens. tout glisse. J’ouvre le frigo et la moitié du contenu de déverse sur le plan de travail !
Je me retourne et la planche à découpé et le couteau se sont fait la malle !
Bang je me cogne à nouveau.
Bon organisons-nous.
Premièrement revoir sa position.
Genoux fléchis, dos calé contre la paroi, on peut recommencer. Des bols avec des anti dérapants en dessous pour y mettre tous les légumes. Huile d’olive est toute proche sous la main et sécurisée.
Le nouvelle casserole sous pression avec son couvercle à fermeture rapide fait merveille. Pas de risque en cas de chute, cuisson rapide, volume parfait pour 5. Tout y passe : Pommes de terre, riz, pâtes, ratatouille de légumes et on ne lésine pas sur l’ail et les oignons (on en a pris un peu plus que prévu).
Changement de menu de dernière minute.
« Fish Fish Fish » crie t on depuis le pont.
Je monte voir.
Ils ont attrapé une belle dorade.
Préparons tout pour la recevoir et ne pas abîmé le nouveau pont en teck du TAMANACO : planche à découpé, seau d’eau, couteau, gant en cotte de maille.
C’est une belle prise mais comment faire.
J’improvise car nous n’avons pas la place ni l’équipement d’une bateau de pêche.
La pauvre bête va nous servir de repas alors pas de pitié et si l’on pêche c’est que l’on va devoir mettre fin à la vie de la proie.
Âme sensible passez les prochaines lignes.
Tout d’abord tuer le poisson en lui perçant le cerveau avec une pique. Très bien en théorie mais vous avez déjà vu la tête d’une dorade cela ne ressemble pas du tout au poisson que je connais. Donc première étape pas facile.
Coupons les branchies et la queue pour la saigner. Vite verser un seau d’eau sur le pont en teck pour faire partir tout cela. J’en ai plein Mon short. Il ira à la lessive après .
Le poisson est trop grand pour rentrer entier dans nos frigos qui sont de toute façon encore plein.
Une seule solution : lever les filets directement.
Je vide le poisson, l’écaille, re-rinçage du pont, de la planche, des couteaux tout en faisant attention que rien ne valse par dessus bord.
David me sort son plus beau couteau spécial pour lever les filets. Il est dans un bel étui en cuir et cela se comprend, il tranche comme un rasoir.
En un tour de main, la tête et la queue du poisson vole à l’eau,’suivent l’arête centrale puis la peau. On a même prévu des sacs de congélation avec fermeture rapide.
5 minutes plus tard ni vu ni connu le pont est propre, les filets ( il y en a bien pour 2kg) sont au frigo et congélateur. Juste moi, je pue le poisson 😀.
Un douche sur le pont et une petite lessive et tout rentre dans l’ordre.
Bon donc changement de programme. Au menu on oublie les steaks ils sont remplacés pas du filet de Dorade. Elle servira aussi pour le risotto aux asperges en remplacement du saumon fumé. Grillée à la poêle déglacée au vin blanc un régal.
Lardons grillés œufs sur le plat salade de fruits crêpes tout y passe pour le petit déjeuner. Suivie à midi de bonne salade quinoa légumes saumon fumé. Les apéros fait de rondelles de Chorizo, d’olives, de cubes de fromage en mer et sous le soleil. Que du bonheur.

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