Tamanaco - tamanaco thoughts from Rodrigue

(From Rodrigue)

Transatlantique 6
À tous les participants de l’arc 2021 et à tous ceux qui rêvent de faire la transatlantique.
Je ne suis pas navigateur. J’ai bien goûté au joie de la navigation il y a une un quart de siècle avec ma belle famille et des amis marins en Méditerranée, en Bretagne et sur les plans d’eau du Versemeer.
Par contre, Je n’ai jamais oublié ces moments incroyables d’être porté par la seul force du vent, d’être bercé par les vagues, c’est moment d’actions en équipe pour faire un virement de bord, affaler les voiles ou une entrée de port.
Je me rappelle la fierté d’arriver au port de Calvi dans un pseudo uniforme -nous avions tous le même tee-shirts - le premier ponton de la jetée nous avait été attribué, mais ce qui m’a frappé le plus c’est le regard des ´terriens’ émerveillés par cette bande de jeunes navigateurs sur leur grand bateau -un 47 pieds de location pas très performant mais bigrement pratique pour accueillir 9 jeunes aventuriers mais cela beaucoup des passants du port ne le savaient pas.
Et dire que je fus ce vacancier qui avait dans les yeux ces étoiles d’administration pour tous les bateaux du port et leur équipage.
Du petit bateau de pêche imaginant les sorties en mer de l’homme ou la femme parti pour gagner sa croûte au gigantesque yacht d’un luxe incroyable ou des fêtes inimaginables ont lieu avec les personnes les plus riches qui soient. Ils ont en commun la mer qui les porte et leur bateau.
J’ai toujours été émerveillé par ces hommes et femmes qui réalisent ces exploits sportifs sur L’eau que ce soit la plus durs de toutes le Vendée Globe les plus technologiques l’amrica ´s cup ou les régates locales toutes simples.
Cela me vient très certainement de mon père qui était pilote de ligne et qui avait fait la guerre 40-45 dans la RAF. Petit j’avais le droit de temps en temps de venir dans son bureau consulter son album de guerre -des photos qu’il prenait lors des raids qu’il faisait avec son équipier mitrailleur à bord de leur Bofighter.
Il m’a prêté un jour un petit lecteur de cassettes portables qui ressemblait plus à une boîte à chaussures qu’au Walkmans que nous connaîtrons plus tard.
C’est la que j’ai découvert les exploits des grands navigateurs raconté par Alain Bombard. La voix envoûtante de cet homme extraordinaire emplie de la passion du marin a bercé de nombreuses nuits ce petit garçon de 6 ans que j’étais.
Alors quand il y a un mois à peine, je me vis offrir la chance de participer à l’arc 2021 sur un splendide Hallberg-Rassy, la décision fut vite prise. L’expérience d’une vie pour beaucoup ne se refuse pas.
J’ai une pensée émue pour celui qui a dû annuler sa participation.
Quand je vois la somme incroyable de travail pour préparer cette traversée et l’implication de tous les participants, je me sens comme un intrus parti les vrais navigateurs mais j’en fais partie et je suis fier.