Le blog du TOP n°10 du samedi 02/12/2017 Notez que le n°8 était du 30/11 et le 9 du 01/12, désolé.
Hier, après divers essais de voilures (spi asy, foc tangonné [vient de tangon, sorte de barre horizontale que l'on ajoute pour déporter la voile utilisée], les Experts Antlantique ont dressé notre beau spi tricolore qui nous a poussé tranquillement à 5 kts 3/4 arrière. Pas d'air, trop chaud (on pense à vous), le taud est installé (toile de tente qui protège le cockpit du soleil) et on fait une grosse lessive. Après étandage, c'est une roulotte de nomades qui s'offre à la vue d'un banc de dauphins/marsouins. Ils ne s'attardent pas car nous n'allons pas assez vite pour eux.
La journée s'étire lentemment, un peu trop trop calme. Pris d'une envie soudaine, mon capitaine sort un petit sac du coffre arrière et s'en va à l'avant mettre en place un génois belge. Non ne riez pas, c'est un génois plein de trous ! Bon en fait, cest comme un hauban de la marine à voile d'antan, comme on voit dans tous les films et sur lesquels les gabiers montent dans la voilure. Celà s'installe dans l'axe du bateau, entre le grand mât et l'étai de l'enrouleur de foc et empêche le spi de venir s'enrouler sur le foc roulé, cause de nombreux incidents. Ne dites pas que je vous parle trop techniquement, j'essaye commevous de comprendre.
En fin de soirée, vitesse faible, je me dis qu'une petite traîne serait bienvenue pour m'occuper. Je regarde le matériel de Nono, c'est pour le très gros. Avec des parties de pièces diverses, je monte une ligne assez lestée avec une cuillère qui me parait pas mal. C'est une petite pièce métallique brillante en forme d'oblade qui permet d'attirer les prédateurs qui ne sont pas très regardants. Le temps qu'il comprenne, il est pris par un hameçon triple. 17h30 le soleil se couche, 18h c'est bientôt la nuit et je décide de remonter la ligne. Tiens cela me paraît un peu dur. Je tire un coup sec et celà vient mieux. Au fur et à mesure je comprends que nous avons quelque chose au bout. On m'aide à enrouler le fil sur la couronne qui sert de support et nous ramenons à bord une belle petite bonite proche du kg. Dans le seau, je met fin à sa banale existance, vide et nettoie. Un quart d'heure plus tard, les filets sont découpés et Ti punch pour tout le monde !
Cette nuit le vent continue de tourner et de se renforcer, vers 3h pendant mon quart on dépasse les 6 kts. Yess, enfin peut-être l'Alizé, venu du sud, incohérent mais tellement bon. Nous avons repris la position du dahu tribord, jambe droite fléchie et cette fois ce devrait être pour aller au bout. 13h GMT, à 1500 NM de l'arrivée, encore.Le blog du TOP n°10 du samedi 02/12/2017 Notez que le n°8 était du 30/11 et le 9 du 01/12, désolé.
Hier, après divers essais de voilures (spi asy, foc tangonné [vient de tangon, sorte de barre horizontale que l'on ajoute pour déporter la voile utilisée], les Experts Antlantique ont dressé notre beau spi tricolore qui nous a poussé tranquillement à 5 kts 3/4 arrière. Pas d'air, trop chaud (on pense à vous), le taud est installé (toile de tente qui protège le cockpit du soleil) et on fait une grosse lessive. Après étandage, c'est une roulotte de nomades qui s'offre à la vue d'un banc de dauphins/marsouins. Ils ne s'attardent pas car nous n'allons pas assez vite pour eux.
La journée s'étire lentemment, un peu trop trop calme. Pris d'une envie soudaine, mon capitaine sort un petit sac du coffre arrière et s'en va à l'avant mettre en place un génois belge. Non ne riez pas, c'est un génois plein de trous ! Bon en fait, cest comme un hauban de la marine à voile d'antan, comme on voit dans tous les films et sur lesquels les gabiers montent dans la voilure. Celà s'installe dans l'axe du bateau, entre le grand mât et l'étai de l'enrouleur de foc et empêche le spi de venir s'enrouler sur le foc roulé, cause de nombreux incidents. Ne dites pas que je vous parle trop techniquement, j'essaye commevous de comprendre.
En fin de soirée, vitesse faible, je me dis qu'une petite traîne serait bienvenue pour m'occuper. Je regarde le matériel de Nono, c'est pour le très gros. Avec des parties de pièces diverses, je monte une ligne assez lestée avec une cuillère qui me parait pas mal. C'est une petite pièce métallique brillante en forme d'oblade qui permet d'attirer les prédateurs qui ne sont pas très regardants. Le temps qu'il comprenne, il est pris par un hameçon triple. 17h30 le soleil se couche, 18h c'est bientôt la nuit et je décide de remonter la ligne. Tiens cela me paraît un peu dur. Je tire un coup sec et celà vient mieux. Au fur et à mesure je comprends que nous avons quelque chose au bout. On m'aide à enrouler le fil sur la couronne qui sert de support et nous ramenons à bord une belle petite bonite proche du kg. Dans le seau, je met fin à sa banale existance, vide et nettoie. Un quart d'heure plus tard, les filets sont découpés et Ti punch pour tout le monde !
Cette nuit le vent continue de tourner et de se renforcer, vers 3h pendant mon quart on dépasse les 6 kts. Yess, enfin peut-être l'Alizé, venu du sud, incohérent mais tellement bon. Nous avons repris la position du dahu tribord, jambe droite fléchie et cette fois ce devrait être pour aller au bout. 13h GMT, à 1500 NM de l'arrivée, encore.